Avec grand plaisir, je reçois ce message de ma jeune amie Anne et, avec son autorisation, je vous le fais lire...
Cher Démon,
Je voudrai
vous relater mon week end pascal, passé en famille comme je vous
l'avais laissé entendre. Perspective peu réjouissante pour moi, vous
vous en doutez. Mon corps jamais rassasié crie famine, et dans la voiture de
ma mère qui m'emmène au fin fond de la Bretagne, je me promets de
m'offrir quelques plaisirs, forcément solitaires, mais néanmoins
intenses, et consolateurs.
Nous avons une maison de famille au Val André, et une tante, chez
laquelle nous allons, à Pléneuf. Tous mes étés d'enfance et
d'adolescence se sont déroulés ici. Autant vous dire tout de suite que
ce n'est pas St Trop. Vous pourriez parcourir la plage de juin à
septembre, vous n'apercevriez pas le moindre sein nu. C'est ici une
villégiature familiale, et même les jeunes femmes, souvent très jolies
du reste, sont pudiquement couvertes d'un maillot, à peine parfois un
peu trop échancré...
Je retrouve la petite chambre qui depuis mon enfance m'est
destinée. Mobilier breton garanti, lit clos, vieille armoire de
chêne, petit cabinet de toilette du temps ou il n'y avait pas l'eau
courante, c'est à dire sans robinetterie, mais une simple cuvette
d'émail blanc. Cela peut paraître ringard, mais trop de souvenirs pour
moi y sont attachés, comme par exemple, ceux de mes premières caresses,
de mes premiers émois, vers onze-douze ans.
La famille du coté de ma mère est ultra catho, mais c'est vrai que
nous sommes en Bretagne bretonnante, avec calvaires de granit à chaque
coin de rue, et pratique religieuse obligatoire. En tant que Démon,
cela ne va pas vous plaire, mais c'est ainsi. Et croyez moi, nous
sommes loin du couvent de Saint Plaisir !
...
Je ne m'étendrai pas sur ma confession, où j'ai passé sous silence
(ou omission ?) quelques turpitudes, mais où il me fallu cependant
avouer suffisamment de péchés pour paraître crédible. Mon confesseur ne
pouvait pas ignorer qu'à mon âge, on a d'autres gourmandises que les
confitures, et d'autres mensonges que les retards au catéchisme. Cela
fait, il fallut encore passer une heure agenouillée en récit de
chapelet et autres oraisons. Mon Dieu que les bancs sont durs. Les
Bouddhistes et leurs moulins à prières sont bien plus en avance que
nous dans ce domaine.
De retour à la maison, le repas fut frugal, les agapes seront pour
demain. Une douche et au lit. Oui M'man, oui Taty. J'adore le
ruissellement de l'eau sur ma peau. Après la purification de l'âme,
celle du corps. J'y prenais un intense plaisir. Je dirigeai le pommeau
sur mes seins dressés sous l'ondée, sur mon ventre, sur mon pubis, pour
sentir la pression de l'eau sur mon clitoris qui s'éveillait à cette
douce volupté. J'insistais plus qu'il n'était nécessaire, tant était
grande la chaleur qui commençait à irradier dans mon ventre. Tiens, mes
poils ont légèrement repoussés. Un rasage s'impose. Heureusement j'ai
tout prévu dans ma trousse de toilette.
Je m'assieds sur le rebord de la douche, cuisses largement
ouvertes. J'étends une mousse à raser en bombe. On dirait de la crème
chantilly dont je raffole, puis j'étale consciencieusement. Hum...que
c'est doux et bon. Armé de mon petit rasoir féminin, spécial épilation,
j'attaque l'ouvrage. Il ne s'agit pas d'aller vite, mais de bien passer
partout. Sur le bombement du pubis, pas de difficulté. Mais à
l'approche des grandes lèvres, prudence, il ne s'agit pas de faire une
entaille dans cette chair si tendre. Je rase au plus près, un doigt
écartant les lèvres, tirant sur la peau pour bien la tendre et
permettre au rasoir d'accomplir son œuvre au plus près de la bouche
d'amour. Cela pend un certain temps, puis d'un jet tiède habillement
dirigé, je rince la surface rendue à sa virginité première. Un petit
miroir me permet de voir le résultat de mon travail : parfait, pas la
moindre pilosité n'a résisté à cette tonsure d'un nouveau genre. Je
laisse l'eau couler longuement dans ma vulve béante qui ne se referme
pas. Je suis intriguée par la taille de mon clitoris, que je
n'imaginais pas si gros et si raide. Il est vrai que je suis en feu
maintenant. Il ne me reste plus qu'à passer du bout du doigt une crème
dépilatoire pour parachever l'ouvrage et éviter une repousse trop
rapide. Normalement ça doit tenir deux ou trois semaines avant une
prochaine séance, sauf si un imprévu exige d'être de nouveau
parfaitement nette. Mon Dieu que j'ai envie maintenant...
Dûment séchée, je me glisse dans les draps frais qui sentent la
lavande comme autrefois, petite délicatesse de tante Sophie. Je suis
sur le dos, jambe serrées, bras croisés sur ma poitrine. La chaleur de
mon corps à tôt fait de tiédir les draps. J'ai envie, j'ai envie...mais
j'attends immobile, que ça devienne insoutenable, je lutte contre le
désir, sachant que je serai bientôt vaincue, que je désire cette
défaite, que j'ai soif d'amour à en crever. Imperceptiblement j'écarte
les jambes, premier signe d'abandon. Est ce que cela a fait surgir mes
fantasmes, ou est ce les fantasmes qui commande ma reddition prochaine
? Je sens le sexe de mon ami sur mes seins, il se glisse entre eux, il
s'y caresse jusqu'à ce que sa purée brûlante dégouline sur mon ventre.
Me voici maintenant attachée, yeux bandés, livrée sans défense à des
mains caressantes, à des langues pénétrantes, à des verges plus ou
moins fermes qui semblent ramper sur mes cuisses comme autant de
serpents. Justement mes cuisses s'écartent encore. Il s'échappe
maintenant de mon pertuis une bave chaude qui tachera le drap. Je me
tords, je me cambre, mon bouton de bonheur, en folle érection, frotte
le drap, faisant monter le désir à son paroxysme. Une main se pose sur
mes seins, tendus d'exaspération, je me pince les tétons, l'autre main
se glisse le long de mon ventre. Elle ne tarde pas à trouver la faille
ruisselante, un, deux, puis trois de mes doigts pénètrent à l'intérieur
du volcan, s'y agite alors que mon pouce écrase sans ménagement le
clito révolté. Et ça part, en ondes concentriques, comme une houle qui
me soulève toute entière, qui me roule, j'ouvre la bouche sans un cri,
je me retourne pour mordre l'oreiller, je lâche prise, je coule
emportée par l'ouragan dévastateur qui m'entraîne comme fétu. Je suis
hors de l'espace et du temps, dans l'éternité. J'ai senti ma mouille
inonder ma main, puis plus rien. Il me faudra de longue minutes pour
récupérer.
J'ai recommencé. Plusieurs fois. Jusqu'à épuisement. Puis le
sommeil m'a délivré, Jusqu'à ce qu'une voix familière me réveille
"Anne, lève toi vite, le petit déjeuner est près" Je réponds par un
"Oui M'man" pâteux, Et quelques minutes plus tard, je suis devant mon
thé vert, tartinant allègrement la délicieuse confiture de coing fait
maison sur du pain grillé à souhait. Je reprends goût à la vie, et à
vrai dire, savoure encore le bonheur de la nuit. "Allez dépêchez vous,
la messe est à dix heure" Ah oui, j'avais déjà oublié ça. La barbe. Je
remonte dans ma chambre me préparer en vitesse. Douche rapide cette
fois, sans fantaisie. Je me sèche partout, me parfume légèrement,
enfile un chemisier blanc impeccable, de circonstance, et une grande
robe paysanne, pour faire couleur locale. Ample et descendant à mi
mollet, elle ne fera pas tourner les têtes. Car finalement, moi seule
saurais que je suis nue dessous, et, si vous avez bien remarqué, je
n'ai pas mis également de soutien gorge. Je laisse mes seins libres, et
seul un œil très averti (comme le votre cher Démon) pourrait deviner la
coupable nudité sous le léger tissus du corsage. Cette petite
provocation pour faire la nique à tante Sophie, en allant communier
bien innocemment avec mon petit secret. On s'offre les petits plaisirs
que l'on peut, n'est-ce pas
J'ai été un peu longue, et j'espère que vous ne m'en voudrez pas.
Mais j'ai pris un peu de temps et beaucoup de plaisir à vous narrer
comment on peut transformer intelligemment un week end qui s'annonçait
pluvieux, venteux et familial, en moments de détente tendrement
sensuelle.
Bise. Anne