Une jeune amie m'envoie ce texte. Fantasme quand tu nous tient !... Merci à toi et bises.
Et vous autres, sachez que je suis preneur de vos textes érotiques...
Dimanche
soir. C’est toujours triste le dimanche soir, la veille du lundi. Le
week-end déjà fini. Pourquoi ne pas profiter de cette fin de week-end ?
Je sors boire un verre dans le bar que tiens un ami. J’y aime
l’ambiance festive ou simplement m’installer seule à la terrasse et
regarder les gens passer, regarder les gens vivre… Mais pour l’heure,
il fait nuit et les derniers clients quittent déjà le bar, seulement quelques
habitués disputent une partie de carte dans le fond de la salle. Je
suis seule au comptoir avec mon ami. Sa femme est déjà couchée, l’heure
tardive, les quelques verres de whisky que l’on a partagé, notre
conversation devient de plus en plus intime. Il me fait partager ses
plus beaux moments, ses plus beaux souvenirs. Comme cette fois où
rentrant de la plage avec sa fiancée du moment, sous une chaleur
étouffante qui persistait depuis des jours, un orage se mis à sévir. Le
plaisir de la pluie au contact de leur peau, l’envie irrépressible de
se dévêtir pour savourer ce bonheur, et leurs deux corps en chaleur et
mouillés qui s’unirent. Puis, nous parlons chacun de notre couple,
s’accordant sur le fait que la monogamie a le désavantage de ne plus
permettre le plaisir de la rencontre, le jeu de la séduction, ces
moments magiques où l’on découvre l’autre, où tout est permis… Je lui
confie mon envie de faire l’amour, partager un moment avec un homme,
inconnu qui me ferait vibrer et vivre cette sensation que nous
convoitons.« -Ose. Fais-le.
-
Chiche. Mais où le trouver ? Et surtout, comment le choisir ? Comme
savoir qu’un homme sera un bon coup ? Qu’il me fera jouir ?
- Viens, je t’emmène »
Nous
voilà, sur sa moto, en route pour une destination qui m’est encore
inconnue. L’air frais qui s’engouffre dans mon casque, le contact de
mes mains sous son blouson, cette escapade à l’aventure me grisent.
Il
s’arrête devant un bâtiment dont le perron est à peine éclairé de son
enseigne « le Manoir ». Il m’informe qu’il s’agit d’un club libertin où
il aime aller.
Je
suis déçue, je ne m’attendais pas du tout à cela. J’imaginais bien
d’autres lieux où il aurait pu m’emmener. Il sent ma réticence et me
prends pas la main, me rassure, m’explique que si je suis mal à l’aise
nous partirons immédiatement.
Puisque
nous y sommes autant entrer. Nous sommes accueillis par une charmante
hôtesse que mon ami semble bien connaître vu le bonjour chaleureux
qu’ils s’adressent. Nous sommes conduits dans le salon d’accueil où je
suis surprise par le décor, l’atmosphère. La décoration est douce,
raffinée, les couleurs sont accueillantes, les gens discutent
amicalement autour d’un verre. Rien de trash, de vulgaire,
d’oppressant. Les hommes sont prévenants envers les femmes qui sont
élégamment vêtues. L’on croirait assister à un diner chez des amis.
Nous nous asseyons et commandons un cocktail. Je m’excuse pour
rejoindre les toilettes. Mais en réalité je ne veux que m’égarer dans
les différents recoins de ce lieu pour les découvrir seule. Plusieurs
salles, toutes aussi sublimes se succèdent dans un long couloir. Des
petits panneaux aux noms évocateurs indiquent leur usage. « Salon des
rencontres », « chambre d’amis » « plaisirs charnels » « amours
saphiques » « tourbillon de saveurs » « plaisir des sens », toutes ces
salles sont assez petites mais toutes ont des vitres en guise de
cloison permettant à tout un chacun d’en observer les personnages.
Je
me laisse guider de salle en salle, à découvrir ces couples d’un jour
qui se découvrent, s’embrassent, se caressent. Ils ne se connaissent
qu’à peine mais ici, ce soir, ils vont s’aimer sans retenue. Je suis
abordée par quels hommes qui me proposent de les accompagner sur un
divan pour « faire connaissance ». Je refuse toutes ces propositions.
Oui, j’ai bien dit que je voulais faire l’amour avec un inconnu … mais
pas comme cela, je ne peux me résoudre à imiter les femmes présentes.
Et pourtant j’avoue que la vision de tous ces couples m’excite.
Cela
fait quelques temps que j’ai laissé mon ami, je vais le rejoindre. Je
le retrouve à une table de salon entouré de deux charmantes
demoiselles. Six mains. Une main posée sur une épaule, deux mains sur
des cuisses ; une main glissée dans un décolleté, deux autres mains que
je ne vois pas …
En
me voyant arriver, il se dégage et me rejoins en m’enlaçant et
m’embrassant tendrement sur la joue. Je suis surprise de ce geste de sa
part. Il me demande mes impressions ; je lui explique que je ne suis
pas prête à franchir le pas mais lui confesse l’émoi ressenti.
Toujours
en me tenant pas la main, il m’attire vers une porte que je n’avais pas
remarquée lors de mon périple initiatique et la ferme grâce à une
petite clé qu’il porte en pendentif à son cou, privilèges des habitués
me dit-il. Nous nous retrouvons seuls, à l’abri des regards, dans une
grande pièce tapissée de miroirs meublée uniquement d’un lit rond. La
décoration y est digne d’un hôtel trois étoiles.
Il
m’allonge sur le lit et s’étend à mes côtés. Comme une évidence, nos
lèvres s’aimantent, nous mains parcourent nos corps avec habilité. Il
est calme, posé, attentif et délicat alors que moi je suis excitée,
impatiente, avide de goûter avec lui aux plaisirs de l’amour. Ce
contraste entre nos deux attitudes est la cause du moment magique que
nous avons passé ensemble.
En quittant ce club au petit matin, je me suis rendue compte que chaque libertin, en partant, passant
forcément devant la pièce où nous avons pris tant de plaisir … qui est
dotée de miroirs sans tain. Cette révélation m’a procuré une nouvelle
décharge d’excitation, et nous avons à nouveau fait l’amour sous le
porche devant lequel était garée la moto.