Rencontre dans un ascenseur - 7
Dans un premier temps docile, il s’était
agenouillé pour masser à nouveau ma cheville, mais il avait fini par abandonner
la poche de glace, pour me déshabiller. Il m’avait mise (à) nue devant lui tout
aussi rapidement qu'il avait délaissé ma cheville sur la table basse.
Ensuite, sa bouche sur mon sexe avait totalement embrassé
mon corps, ses doigts avaient remplacé ses lèvres sur les miennes, celles de
mon intimité, et d’autres doigts s’étaient faufilés vers un autre orifice avec
douceur, fermeté, dextérité.
Le plaisir était monté d’une manière assez fulgurante, les
signes avant-coureurs de mon orgasme étaient là … je gémissais sous ses doigts
qui s’activaient dans mon con et dans mon cul … mes seins gonflés, mon bassin
qui bougeait pour mieux accompagner ses mouvements et atteindre mon point de
non-retour, ma bouche s’entrouvrait, ma respiration était haletante,
irrégulière, suffocante …
Il colla sa bouche sur la mienne, et je jouis ma bouche
pleine de sa langue, mon sexe et mon sphincter enserrant ses doigts, je coulais
d’une vague d’eau …
Mon prisonnier fut libéré, la décharge hormonale s’apaisant
dans mon crâne …
Machinalement, je mordis ma lèvre inférieure …
- … merci pour les
endorphines … j’ai beaucoup moins mal à la cheville …
Je lui envoyais un clin d’œil malicieux tout en souriant à
la fois conquérante et conquise.
Je collais une nouvelle fois ma bouche sur la sienne dans un
baiser profond et langoureux.
Mes mains glissèrent sur sa veste que je fis tomber, je pris
le temps d’apprécier sa carrure, ses épaules et pectoraux avant de saisir le
bas de sa chemise et lui faire passer par-dessus tête.
Je me demandais à quelle sauce j’allais le manger … est-ce
que j’allais le manger d’ailleurs ? Ou bien allais-je me remplir de lui,
l’inviter à se glisser en moi ?
On m’a dit un jour : « la liberté commence quand
on a 3 choix », et je n’en avais que 2. Je n’arrivais pas à me décider … mon 3 choix
était là, je le faisais languir !
Oserais-je ? Oserais-je le faire languir, l’allumer jusqu’à
ce qu’il me demande de le toucher enfin ?
Les yeux et les mains perdus à découvrir sa peau, je
l’invite à se redresser pour le libérer de son carcan textile.
Il se retrouve donc debout devant moi, le renflement de sa
braguette à hauteur de mon visage.
Malgré moi, mes lèvres s’entrouvrent, mes mains se posent
sur l’extérieur de ses cuisses et remontent vers ses hanches, puis vers sa
boucle de ceinture que j’entreprends de défaire lentement.
Mon téléphone sonne … Jubilation !
Puis panique ! Merde,
j’avais oublié le bouloooottt !
Une seconde fois, je le plante là, et je me jette sur mon
sac à main posé au pied du canapé.
Je décroche.
- oui ? … oui je suis désolée, j’ai eu un petit
accident sur le chemin …
Nonchalamment, je m’allonge sur le dos dans le canapé, en
continuant ma conversation …
- non non rien de grave, je me suis foulée la cheville …
Je le fixe, en commençant à laisser mes doigts frôler mes
seins.
- … un type m’a raccompagné chez moi …